Radio Bonheur (Pleneuf Val Andre)

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C’est émouvant, un collègue en fin de carrière. Oui. Tu vois le métro ? De l’autre côté, c’est chez nous. T’y remets jamais plus les pieds, compris ? Et tu oublies François. D’accord ? Vire ! René, qu’est-ce que tu fais là ? Je joue dans une boite. Mon cousin me ramène le matin, c’est moins cher que le taxi. Qu’est-ce qu’il y a ? T’es devenu raciste, ou t’as des em s ? J’ai des em s. Les flics viennent pas ici, t’as rien à craindre. Makumba, prépare un petit déjeuner pour mon ami ! C’est ma chambre, tu dormiras là. Et toi ? La nuit, je travaille, moi ! Je comprends pas. Je comprends pas à quoi il joue. Tu lui as demandé ? Il veut même plus me parler. Tu veux qu’on surveille François? Il va vous repérer. A Paris, un black peut crever sur le trottoir, tout le monde s’en fout. C’est qu’un noir ! J’aime pas te voir comme ça, René. J’aurais aimé qu’il soit commissaire. C’est pas de ta faute. Tu te souviens de Cathy, la fille de la rue Lamarck ? Je lui avais appris à faire semblant. Et elle prenait son pied avec tous ses clients. Mais François était doué pour l’honnêteté. C’est vrai, le fruit était beau, mais pourri à l’intérieur. Et bien avant que tu le prennes en main. C’est ce que tu voulais, non ? Le flingue et le pognon sur la table ! T’as changé, François. Y’a inflation sur tes fantasmes ? Ces s avec qui tu magouilles vont te massacrer. Bonjour. Je viens voir René. Je connais pas. Simone m’a dit qu’il était là. Je vous dis qu’il n’est pas là. Mais si, on me l’a dit ! Il n’est pas là ! C’est important ! Je le connais pas. On m’a dit qu’il était là. Il a viré sa cuti. Fais comme moi, essaye d’oublier. J’aimerais qu’il soit commissaire. Moi aussi. Je l’aurais laissé potasser, on aurait réussi. Mais c’est loupé. Faut l’empêcher de couler. Il accumule les conneries. Je sais ! J’ai mes indics. Faut le sortir de là ! On peut plus rien pour lui. Si, mais vous vous en foutez. Parce qu’au fond, vous l’aimez pas. Moi, je peux rien faire. Mais faire quoi ? Un électrochoc, y’a que vous. Ah bon ? Tu vas au parking de la porte de Clignancourt. Tu prends une bagnole. Je la pique ? Non, tu as les clefs.

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