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Vas-y. Jamais quoi? Qui ait jamais compté pour moi. Mais tu m’enfermerais et tu jetterais la clé, non? Je crois. L’ennui, c’est que je crois que ça me plairait. Et alors? Il faut que j’aille où je dois aller. Où est-ce? Tout en haut. Voilà que tu parles comme Maxie. Vous êtes pareils. C’est pour ça que vous vous haïssez. Tu veux que je parte? Non, je ne veux pas que tu partes. Tu danses? Tu m’invites? Je t’invite. Alors, je danse. Pour ne pas devenir fou, je devais me couper du monde extérieur. Surtout ne pas y penser. Les années passaient mais le temps s’envolait, c’est comme ça quand on ne fait rien. Je gardais deux choses en tête. D’abord Dominic, sa façon de dire « j’ai dérapé » quand il est mort. Et puis il y avait toi. Quand tu me lisais le Cantique des Cantiques. Comme tes pieds sont beaux, ô fille du roi. Je lisais la Bible toutes les nuits, et toutes les nuits je pensais à toi. Ton nombril est une coupe D’où déborde le vin Ton ventre est une meule de blé entourée de lys. Tes seins sont des grappes de raisins mûrs. Ton haleine a la douceur d’une pomme. Personne ne t’aimera comme je t’ai aimée. Les soirs où je n’en pouvais plus, je pensais à toi. Je me disais: « Elle vit, elle est là, elle existe. » Et ça m’aidait à tenir. Tu comprends ce que tu es pour moi? Je pars demain pour Hollywood. Je voulais te voir pour te le dire. Non. Non. Je t’en prie! Deborah. Fiche le camp! Je reviens. Ramène-la. Vous êtes seul? Non, avec vous, je l’espère. Vous dansez? Je n’en ai pas envie. Vous savez ce que je veux? Baiser. Vraiment? Vous buvez comme ça tout le temps, où est-ce une de ces mauvaises soirées? Qui êtes-vous? M. Rockefeller? Je t’ai payé combien? Cinquante. Cinquante? Tu t’appelles comment? Eve. Je t’appellerai Deborah. J’ai fait des choses plus compliquées pour moins. Deborah. Tu m’aimes? Oui. Tu es si belle. Merci. Tes pieds sont si jolis quand tu portes des sandales. Fille de prince Deborah A présent, je vais te baiser. Prends ton temps. Au revoir et merci. La prochaine fois, moins d’argent et plus de travail, j’espère.