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Ma fille n’est pas morte. Je lui ai parlé l’an dernier. Une autre astuce que j’aime au théâtre, c’est tousser dans son mouchoir pour montrer au public qu’on se meurt. Tu veux bien m’aider ? D’accord. Les enfants, prenez vos glaces. Prenez vos… Vous êtes malade, M. Manzini ? Non, Guiseppe. Ça ira. Révélation ! Il ne va pas bien. Il est malade comme pas possible. Le public aime qu’on lui crie dessus. C’est vrai. Le théâtre américain contemporain repose sur les cris. Tout d’abord, ça réveille le public à la fin du e acte. Mais ça révèle aussi des choses du passé. Mon père était mon frère, c’est pour ça qu’on ne peut pas déjeuner. Tu veux savoir pourquoi ? Tu veux savoir pourquoi, Karen ? Parce que je ne pouvais pas me payer Adobe Photoshop ! Mon bébé. Mon bébé chaise. Il t’a tué. Pourquoi ? C’est bien sûr extrait des Chaises, de lonesco. Parlons des fins. J’aime bien quand un personnage dit un truc vaguement intéressant et que la lumière s’éteint, on est là dans son siège à faire : « Quoi ? C’était… C’est ça, la fin de la pièce ? » Puis-je faire une démonstration avec la lumière ? Fais donc ! Merci. Est-ce qu’il y a une marque pour que je sache où me mettre ? Là, oui. Ravi, tu peux mettre un « G » dessus, je saurai que c’est pour George, pas Gil. Merci. Ravi, mets le projecteur. Au fait, Ravi, la musique d’intro était bien trop forte. Tu baisses de moitié et ensuite tu fais ton annonce. Ne foire plus jamais l’ouverture de mon spectacle. Bon, on s’amuse bien, alors… Je vais dire ma réplique, puis on éteindra. À bien y réfléchir, mon père était un homme pauvre, mais au final, il nous a donné le plus grand cadeau qui soit : une Toyota Tercel de . Tu manges quoi ? Des noix de cajou. C’est cher. Mais imaginaire. Tiens. Merci. Je suis allergique. J’ai une critique. Sur mon jeu ? Non, ton jeu était parfait comme une Pontiac. Je critique le dialogue. Trop émouvant ? Trop puissant. Oui. J’aime qu’une pièce s’achève sur une phrase. C’est ce truc naturaliste où l’auteur essaye de dire qu’il n’y a pas de bon dialogue dans la vie, alors pourquoi devrait-il se casser la tête ? Mère, vous permettez ? Faites-donc, mon enfant. Serveur, un autre soda, s’il vous plaît. Purée… J’ai la chair de poule. J’ai la chair de poule. J’ai la chair de poule. La chair de poule. T’as la chair de poule, t’es malade ? Non, j’ai la chair de poule à cause de ta performance magnifique. Même si j’ai aussi une pneumonie. J’ai un mésothéliome. Tu l’as attrapé où ? Dans une pub. On va bientôt commencer. Mais avant ça… Tu comptes le tenir ? Oui. Je vais titiller la pointe. C’est encore pire maintenant que tu as dit ça. On va bientôt commencer. Non, putain. Non. Quoi ? Ni dans la vie, ni sur scène, jamais, tu ne dois mettre ton ongle sous le mien. Dans la partie charnue du doigt. Sérieux, ne refais jamais ça, vraiment. C’est une colonie protégée. Alors je suis Netanyahou ! Tu es mon petit Bibi. C’est ça. Pourquoi tu tiens mon doigt ? Je suis anxieux. Je veux que ça se passe bien. Parce qu’on est sur Broadway. Mais Gil, tu te rappelles ce qu’on dit toujours ? Fais comme si un était un , elle t’en remerciera. Non. Faisons de notre mieux. Bon Dieu ! Profitez du spectacle ! Ce public craint. Oui, c’est super. George s’avance pour lire les instructions scéniques. Il se penche d’un côté car « instructions scéniques » est en italique. Notre pièce commence dans l’Upper West Side de Manhattan, au croisement de la e et Columbus, pour être précis. Le décor : un immeuble à loyers contrôlés de l’Upper West Side. Le genre d’endroit où les poubelles de recyclage sont pleines de bouteilles d’oxygène vides. Mais qu’est-ce donc ? C’est la porte d’entrée de l’appartement de nos deux héros. Une mezouzah est clouée à l’encadrement de la porte. Elle est placée sur les clous repeints de l’ancienne mezouzah. Et pour ceux assez observateurs pour avoir remarqué que la mezouzah est du mauvais côté de l’encadrement, vous êtes au bon endroit. La scène s’ouvre sur une pièce marron, un rayon de soleil jaunâtre illumine ce qui ressemble à la peau sèche d’un vieil homme affreux. Voici George Reddington. George a du mal à bander, il utilise un abaisse-langue comme attelle pour sa zigounette. Je sais pas. George est monté comme une horloge d’hôtel, elle est tordue et elle a vu des choses terribles. Il parle au téléphone. Je vais très bien pour un écrivain de ans qui vit avec son meilleur ami Gil, un acteur. Bon, salut. Voici qu’entre Gil Stone, ans. Tu es sûr que tu peux jouer ? Oui ! Gil Stone, ans, entre. Il est trempé par la pluie. Quel que soit le magasin bio où vous allez, Gil sera toujours au milieu du rayon des vitamines. Les cheveux de Gil sont comme l’affaire JonBenét Ramsey. Plus on s’y plonge, plus on a de questions. Gil parle et récite sa réplique telle qu’elle est écrite. George, tu as déjà remarqué que New York sous la pluie, c’est comme du jazz ? Non, je n’ai pas remarqué, mais continue. Les gouttes sont comme le balai sur la caisse claire. Les klaxons qui klaxonnent. On dirait Miles, baby. Et pour le métro ? Il suffit d’un xylophone. « Merci de vous éloigner des gouttes de pluie. » Je ne veux plus utiliser l’eau. Ce spray d’eau est l’élément clé du spectacle. Mais ça embue mes lunettes. Je le sais bien. Mark et Judy sont venus la semaine dernière avec leur fils, ils ont adoré le spray. Mais Mark et Judy aiment Stomp. Tu sais, j’aime Stomp. J’adore Stomp. Ils tapent sur tout. Il faut absolument voir Stomp en tournée. C’est la même chose. Alors dis-moi, Gil, comment s’est passée la réunion avec ton agent ? C’était horrible. Oh non ! Il ne me comprend pas du tout. Je suis un acteur de théâtre sérieux. Il m’envoie faire des publicités. Tu imagines Gil Stone en train de vendre du scotch ? C’est reparti avec ton histoire d’intégrité artistique. Moi ? Je ne pense qu’à l’argent. On est quoi ? Deux personnages aux perspectives différentes ? Je n’en peux plus, George. Gil. Je dois arrêter tout ce cirque. Sois pragmatique. Je suis parti d’une audition, aujourd’hui. Pour Clamato, enfin… On parle de Clamato, George. La première marque de jus de palourdes et de tomate du pays. Certains diraient la seule.