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Une va mourir demain matin. Je me sens mal. Content de vous connaître, mais il fait très chaud ici… J’ai besoin d’air, je… Attendez. Arrêtez ça, Mlle Lu. Vous voulez vraiment effrayer ces dames ? Il n’y a pas de danger ! C’est déjà arrivé. Les asiles… sont plein de gens qui ont perdu l’esprit par peur. Et le testament, s’il vous plaît ? Oui, allez-y. Je vous parie que c’est Joyce l’héritière. Comment ça ? J’ai parlé trop vite. Que vouliez-vous dire ? Oh, rien du tout. Allez, vous savez quelque chose. Oh, rien, vraiment. Dans chaque pièce policière que j’ai joué… L’héroïne était l’héritière. Vous avez le pouvoir. Oui, je… Moi ? Les esprits vous entourent. Mettez-les dans un verre avec des glaçons. J’en ai bien besoin. Vous n’arrêtez jamais de jacasser ? Votre attention, allons. Date, etc… « Moi, Cyrus C.Norman, sain de corps et d’esprit » « lègue tout mon argent, actions, titres et biens » « sous conditions suivantes. » « Comme je crois que la folie est une tare familiale », « l’héritier ci-après » « devra prouver ses facultés mentales », « sinon, s’il devenait fou » « ou mourait moins d’un mois après l’héritage » « mes biens reviendraient à la personne » « dont le nom figure dans l’enveloppe N° . » C’est son idée ou la vôtre ? Comment ça ? C’est pratiquement un appel au meurtre. Un meurtre ? Certainement. Que cache cette clause moins d’un mois après l’héritage ? C’est facile. Mr Norman avait peur que le choc d’hériter sa fortune… puisse s’avérer fatal pour un cerveau déséquilibré. C’est aussi un encouragement pour le ème héritier… de rendre fou l’héritier N+. Fred, allons, tu dis des bêtises. Oui ? Un crime est souvent commis pour moins que ça. Messieurs, c’est précisément pourquoi… le nom de l’héritier est dans cette enveloppe… afin que personne ne connaisse son identité. Oui ? Vous le savez, vous ? Bien sûr, j’ai écrit le testament. « Je veux que mes biens soit réparti en parts égales »… « entre mes descendants sains de corps et d’esprit »… « réunis dans ma bibliothèque à minuit »… « pour le ème anniversaire de ma mort »… « qui portent le nom de Norman. » Norman ? Eh bien, je suis la seule de ce nom. Je vous l’avais dit ? Je le savais. Alors je vous déclare la seule héritière de Norman… et la nouvelle maîtresse de cette maison. Et j’espère que cette ème enveloppe ne soit jamais ouverte. Merci. Oh, c’est merveilleux, Joyce, j’en suis heureux. Merci, Charlie. Je te félicite de tout mon cœur, Joyce. C’est très gentil, Fred. C’est si inattendu, je ne peux y croire. J’aimerais ne pas y croire. Désolée, Cicily. Tu n’es pas désolée. Je savais que je n’aurais pas hérité. Eh, bien… Je te félicite, ma chère, sous réserve définitive. Oh, merci, chérie. Eh bien… Tu ne me félicites pas ? Bien sûr. Je vais faire même plus. Je te recommande une gentille cave blindée… pour les prochains jours. Merci. Voici les clés de la maison, Mlle Norman. Eh bien, restez donc comme gouvernante ? Mr Norman m’a dit de donner cette lettre à l’héritier… après la lecture du testament. Comment savait-il que vous seriez ici ? Je lui ai dit que j’y serais. C’est la première fois que je vois ça. Eh bien, vous pensez que… C’est probablement sur le trésor enfoui. Un trésor ! De quoi parlez-vous ? Eh bien, il y a toujours un trésor enfouis, non ? Vous savez de l’or, un collier de diamants, ou un… Ne m’aidez pas. C’est curieux que vous parliez de collier. Oui ? Pourquoi ? Il y en avait un. Tu vois ! Qui te l’a dit ? Attends ? Ce doit être ma mère. La dernière fois que vous l’avez vu, vous aviez trois ans. Oui, j’avais juste… Je doute que vous vous en rappeliez. Quel genre d’un collier était-ce, tante Susan ? Diamants et émeraudes, une fortune. Après que Cyrus l’ait fait faire, il fut volé. Qui l’a volé ? Ne me regardez pas. Je n’étais pas là. Je n’ai jamais cru qu’on l’a volé. J’ai toujours cru que Mr Norman l’avait caché ici. Pourquoi l’aurait-il fait ? Parce qu’il était fou. Le dîner est servi. Je ne veux rien manger. Moi, j’ai changé d’avis et je pars. Impossible, aucun train jusqu’à demain… même si vous pouviez rejoindre le continent. Et pourquoi ça ? À cause des membres des paeurs du bayou… qui ne pagaient plus après minuit. Et nous devons rester ici que nous le voulions ou non ? Je me suis arrangé pour que vous soyez bien. Donc, nous mangerons, boirons et nous amuserons ? Et demain, nous… C’est dans la maison. Ma maison, allons. Cicily. Je prendrai bien un verre. Oui, moi aussi. Et même me saouler. Vaut mieux être ivre vivant qu’ivre mort. Puisque nous sommes prisonniers ici jusqu’à demain matin… je suggère que toi et moi dormions ensemble. Je suggère que nous dormions tous ensemble. Mlle Lu savait que nous restions ici et… Oh, Mlle Lu. Je ne connais pas encore la maison… y a-t-il des chambres pour tout le monde ? Oui, Mlle Norman. La chambre de Mr… la votre est ici. Mr Çampbell, en haut de l’escalier, Mr Crosby… Qu’y a-t-il ? Ça arrive quand on ne paye pas sa facture. Tu vas bien ? Oui, bien sûr, mais… Comment vais-je ? Je vais bien, je vais toujours bien. Mais… Eh bien, que s’est-il passé, Mlle Lu ? Mlle Lu ? Pourquoi brisez ce verre de cristal ? Je ne l’ai pas brisé. Il m’a échappé des mains. Viens. Ce n’est pas grave. Viens. Garde ton calme. Je te dis de ne pas approcher de Joyce. Qu’y a-t-il ? Tu as peur de la compétition ? Je n’ai pas peur de toi. Je te préviens, c’est tout. Oui ? Qu’y a-t-il ? Je ne sais pas. Demande à Fred. Pourquoi moi ? Deux adultes, c’est trop absurde. Fred, je veux parler à Charlie. Juste une minute. Le même vieux Çasanova. Je serais dans la salle à manger, si tu as besoin de moi. Bon, Charlie, une fois pour toutes… Joyce, pourquoi me détestes-tu ? Je ne te déteste pas, Charlie, je… Tu étais amoureuse de moi avant. Non. Si, tu l’étais. Chérie, on pourrait… C’était il y a longtemps, Charlie. Donne-moi une autre chance, Joyce. Je ne te quitterais pas cette fois, je te le jure. Tu ne peux pas oublier cette fille. Non, ce n’est pas ça, c’est… On ne peut pas en discuter ce soir. Demain, alors. Demain, c’est mieux. Oui, c’est beaucoup mieux. Tenez, Cicily. Oh, merci, Wally. Vous savez, j’ai toujours voulu être actrice et… le même sang coule dans nos veines. Oui, c’est horrible, non ? Changeons de sujet. Je ne vous verrai peut-être pas demain matin… j’ai un déjeuner à la Nouvelle Orléans. Je dois me lever tôt. Tôt ? Vous ne vous attendiez pas à dormir dans cette maison ? Les grandes maisons vides vous font peur ? Pas moi, j’ai l’habitude des vaudevilles. Venez. Oh, Wally, avec vous, je me sens en sécurité. D’abord, cette vieille maison m’a donné la chair de poule. Mais avec vous ici, je n’ai plus peur. C’est vrai, personne n’a peur ici sauf un trouillard. Éteignez la lumière. Qu’y a-t-il ? Je l’ignore. Il vient vers la maison. Cicily. Que faites-vous ? C’est la seule façon pour arrêter un cri. Oh, vraiment ? Moi, c’est pour éternuer. Moi, c’est pour les cris. Oh, je n’ai pas… Je l’ai. Tenez-le. Cicily ! Elle va bien. Elle est ok. Nous avons crû entendre des coups de feu. Nous aussi ! Eh bien, enquêtons ? Vous avez peut-être raison. Mais peut-être tort, non ? Bien, je viens aussi. Non, vous, restez avec Cicily. Venez, Wally. Oh, non. Je suis désolée. J’ai crié… Qu’y a-t-il ? Puis-je vous parler un moment, monsieur ?