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Wit FM 96.6 FM Périgueux

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N’est-il pas mignon ? C’est incroyable de le voir parler. On dirait un être humain. Oui, il ferait un mari parfait ! Il ne parle que quand on tire sa ficelle ! Tous les maris devraient être comme ça ! Il y a une grande vedette, là-bas. Il s’exhibe encore. Je me demande pourquoi il n’essaye pas le théâtre. À cause de son contrat. Et ça lui fait une bonne publicité. Il adore faire ça ! Ce n’est pas un égoïste. Non, sûrement pas. Tu ne le comprends pas. Parfois, j’ai pitié de lui. Il te fait pitié ? C’est amusant. Voilà un homme très content de lui. De tous les égotistes que j’ai jamais vus, il est le pire. Je sais ce que tu ressens. Mais je le connais bien mieux que toi. Admets quand même qu’il est doué. Même s’il ne l’admet pas lui-même. Pauvre âme. Là, tu en fais trop pour moi. Bon, t’es prête ? J’aimerais finir mon café. Cela ne t’ennuie pas ? Du tout. Bon. On se retrouve au théâtre ? Et ne perds pas ton temps avec cette grosse tête de Gabbo. Au revoir. Tout va bien, Monsieur ? Oh oui. Tout se passe bien. Merci. Sauf que ce pigeonneau aurait dû être tué il y a des années. Je suis désolé. Le reste vous convient ? Oui. Sauf les truffes. Un peu tardives. Et le caviar, n’en parlons même pas. Mais le reste était très bien. Mais le café était infect. Que de monde, ce soir ! Oui, Monsieur. Ils sont tous venus pour vous voir. On m’a réclamé une chanson. Pour ces dames. Accepteriez-vous ? Je ferais tout pour ces dames. Dites au chef d’orchestre que je vais chanter « Lollipop ». Jouez « Lollipop ». Une sucette pour vous. Merci. J’ai un service à vous demander. Voudriez-vous demander à la belle dame à la jolie robe de venir ici prendre le café ? Et demandez à l’orchestre de jouer « I’m in love with you ». M. Gabbo vous invite à prendre un café. Bonjour, Otto. Bonjour, Mary. Je suis content de te voir. Prendras-tu un café avec nous ? Non, merci. Je viens de finir le mien. Gabbo Radio Du caviar et du homard ? Tu sais ce qu’a dit le docteur. Tu n’es vraiment qu’un enfant. Il oublie, Mary. Mais toi, tu le lui rappelles. Tu faisais tant pour moi aussi. Personne ne m’a jamais coiffé comme toi. Personne. Oui Radio Tu as beaucoup manqué à Otto, Mary. Tous les deux, nous étions très heureux de te voir dans ce spectacle. Je crois que Otto aimerait que tu refasses ces choses pour lui. Coiffer ses cheveux, nouer sa cravate Radio Qu’en dis-tu, Otto ? Oui, Mary. J’adorerais cela. Viendras-tu encore me voir parfois dans ma loge ? Peut-être. Mais ce n’est pas une promesse. Il se fait tard. Tu devrais aller au théâtre. Bon sang ! Il est tard. Allons, Mary, tu viens avec nous. Nous avons une Rolls Royce, maintenant. Nous adorerions t’emmener. Nous avons tout maintenant. Un bel endroit pour vivre et tout le reste. Je crois que je pourrais m’arranger avec Gabbo. Si jamais tu venais Radio Attention à toi ! Viens-tu avec nous, Mary ? J’en serais ravie, Gabbo. Mary, c’est Franck, je peux entrer ? Entre. Gabbo, hein ? Tu es venue avec lui ? Oui, et alors ? Il n’y a pas de mal à cela. Non, mais je ne l’aime pas. Je ne veux pas que tu le fréquentes. Il ta main, fait la révérence, claque des talons, et tout ça devant moi. Et en plus, il est assez malin pour être la vedette du spectacle. Je me fiche de ce qu’il est, ne t’approche pas de lui ! Ne sois pas bête. Il est correct. Ah oui ? Je n’en crois rien. Il a fait envoyer ça ? Nom de Dieu Radio Gabbo, Gabbo ! Moi, est-ce que tu me vois séduire les filles ? Ça ne va pas du tout ! Tu t’énerves pour rien. Il m’a juste promenée dans sa Rolls Royce. J’ai simplement trouvé ça gentil. Pas moi. Sans doute pas. Mais peut-être que moi, j’aime les Rolls Royce. Il m’a invitée à dîner, ce soir. Tu ne vas quand même pas y aller ? Je ne sais pas, je n’ai pas encore répondu. Je répondrai pour toi : tu n’y vas pas ! Ne sois pas bête. Ne t’énerve pas pour rien. Va plutôt te préparer dans ta loge. Y vas-tu ou pas ? Va te préparer. Tu vas être en retard. Tu ferais mieux de ne pas y aller ! Ta daaa ! J’abandonne. Je suppose, Louis, que vous avez une amoureuse. Nous devrions tous en avoir une. L’amour. C’est cela. C’est ce qu’elles veulent. Je sais, moi, comment ça marche. On ne retire de la vie que ce qu’on lui a donné. Bitte ? Il faut vous dépêcher, M. Gabbo. Vous êtes le suivant. La musique se termine. Je ne suis pas encore prêt ! Je viendrai quand je le pourrai ! Dites-leur de la jouer encore et encore ! C’est de ta faute ! Je devrais déjà être sur scène et pas pieds nus ! Qui a dit que tu étais habilleur ? Gants ! Cape ! J’en ai plein le dos de lui ! Je ne veux pas la mettre. Et je ne veux plus te voir ! Va-t’en ! Louis ? Où allez-vous ? Je rentre chez moi. M. Gabbo est trop difficile pour moi. Ne partez pas, Louis. Je sais qu’il est dur à comprendre mais Radio soyez patient avec lui. Vous savez, il est très nerveux. Oui, il est très gentil quand il croit être Otto. Oui, je sais. Mais ne partez pas, je vous en prie. Je vais rester, Madame. Merci, Louis. Mesdames et Messieurs, j’ai l’honneur d’être devant vous dans ce que j’appellerais, en toute modestie, la plus grande démonstration de ventriloque de tous les temps. J’ai eu le grand honneur de me représenter devant toutes les têtes couronnées d’Europe. Puis-je vous présenter Otto, le célèbre Otto, ma seconde moitié. Moitié ? Comment ça ? Tu veux dire / ? Tu es vraiment trop modeste. Alors, j’ai raison. C’est moi, le numéro, pas toi. Chaque Roi dépend de moi. Au fait, Otto, pourquoi étais-tu en retard ? J’étais chez le dentiste. Ta dent te fait encore mal ? Je ne sais pas. Il ne me l’a pas rendue. Comme c’est marrant ! Et comment va ton petit frère, Otto ? Oh, il me rend fou ! Il pleure et pleure et pleure encore. Tu sais ? Je crois que cet enfant est vraiment trop gâté. Oh non ! Ils sentent tous comme ça ! Otto ? On ne devrait pas écouter les petits garçons. Tu ferais mieux de te taire. Je croyais que tu m’aimais bien. Une chanson écrite spécialement pour moi. Dis donc ! Cul sec ! Otto, quelle est ta nationalité ? Ma nationalité ? J’ai un bel arbre généalogique. Ma mère vient de nulle part, mon père était un crétin, et je suis le digne fils de mon père. Merveilleux ! Je devrais crier ma joie !