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Je ne signerai que lorsque j’aurai l’argent ! Votre signature d’abord ! Filou ! Voleur! Brigand ! Pas devant la cour, messieurs ! Il exige toujours ma signature en blanc. Je sais pourquoi. Il s’en sert pour vendre mes terres à la Bourgogne et gagner l’argent qu’il me prête. C’est faux. Incroyable. Ce serait une honte. Pas pour lui. Une simple pratique commerciale. Et je lui en dois déjà tellement, que je dois lui en emprunter pour payer les intérêts. Soyons justes. Si Trémoille vous demande plus qu’à son habitude, accordons-lui au moins que vous avez peu de chance d’accéder au trône. Et si vous n’y arrivez pas, il ne sera jamais remboursé. Le prêt comme les intérêts. Votre propre mère a dit Jeux Qui croit ce qu’elle dit. Elle a dit que vous n’étiez pas le fils du dernier roi et ses amours semblent prouver Jeux Il suffit. Voulez-vous aussi vous tourner vers les Anglais, archevêque ? Je sais, vous jouez tous les deux des deux côtés. Mais un peu moins de mon côté parce que je coule et vous pensez qu’il est peut-être temps de me laisser couler. Oh, poète. Poète ! Je suis entouré de voleurs ! Non, pas des voleurs, sire. Ils volent les royaumes, ce sont donc des hommes d’Etat. Et toi aussi. Regarde ces amusements. Des acrobates ! Sa Majesté me pardonnera quand elle verra la prochaine attraction. Qu’est-ce ? Vous souvenez-vous de la pauvre et folle pucelle de Lorraine ? Non. Je devrais ? Celle dont vous a parlé Baudricourt. Elle attend, espérant vous voir. Qu’elle attende. Elle est là. Au seuil de la porte. Je promets. Prêtez-moi le trône un instant, la cour entière sera pliée de rire et ça ne vous coutera rien. Bien. Mon cher cousin, quel plaisir de vous voir. Non, non. Asseyez-vous et profitez de l’amusement. Je vous ai regardé, Charles. Et je n’en crois pas mes yeux. Vous vous perdez en frivolités. Et à quelques pas, Orléans, votre dernière ville, se meurt. Et vous la laissez mourir. Le royaume vous échappe et vous regardez autre part. N’en dites pas plus, Alençon, si vous m’aimez. Si je vous aime, je dois en dire plus. J’entends dire que vous partez. Que vous pensez quitter la France. Vous êtes le cœur de la France. Que nous reste-t-il sans vous ? Qu’est-ce que la France pour moi ? Un père fou qui m’a destitué en signant un traité. Une mère qui m’a déclaré illégitime. Une sœur qui épouse le roi ennemi pour enfanter un prétendant au trône. Et vous vous étonnez de me voir m’amuser ? Je ne peux pas regarder ça. Mon seigneur et mes chers amis. Voici maintenant le dernier amusement de la soirée. Cela pourrait vous divertir. Le meilleur pour la fin. Savez-vous quoi ? Des danseuses orientales ? Une pièce de théâtre ? Bien mieux ! Une prophétesse venue de Lorraine promet de sauver la France et de couronner notre Dauphin. Jouons et mettons monseigneur Clermont sur le trône. Il prétendra être l’illustre Dauphin Charles. À la fin de la soirée, je serai Dauphin à la demande de tous ! Hélas, ça ne suffit pas. Allez, asseyez-vous sur le trône. Un peu de respect, s’il vous plaît. Voilà. Faites-la entrer. Faites-la entrer, j’ai dit ! Mais vous êtes trois ? Qui d’entre vous est la Pucelle de Lorraine ? Je suis la Pucelle de Lorraine. Qui sont vos autres « pucelles » ? Jean de Metz et Bertrand de Poulengy m’accompagnent. Un beau trio ! Monsieur, si vous manquez de respect envers la Pucelle, prenez garde à vos paroles. Mes excuses ! Inutile de s’agenouiller devant moi. Qu’il en soit ainsi. La position est incommode. Venez. Voici notre Grand Dauphin. J’attends la couronne promise, Pucelle de Lorraine. Couronnez-moi donc. Couronnez-moi sans retard. Votre Dauphin vous offre sa main. Gentil Dauphin, c’est vous que je cherche. Je viens de loin et nul ne peut prendre votre place. Dieu m’a parlé par la voix de ses envoyés. C’est Sa volonté que je vous aide et que vous soyez Roi de France. Comment m’avez-vous reconnu ? Je vous le dirai quand nous serons seuls. Votre opinion ? Elle est dangereuse. Elle a sans nul doute été envoyée par l’ennemi. Mon Dauphin, je vous déclare qu’un changement va survenir dans la guerre et dans votre vie. Je ne suis pas de ceux à qui Dieu s’intéresse. Croyez-moi. Non que je sois pire que les autres, mais nous sommes indifférents à Dieu. J’ai été sincère. Soyez-le avec moi. Que désirez-vous ? De l’argent ? Des terres ? Des présents ? Je suis pauvre malgré Jeux Il est faux que Dieu ne s’intéresse pas à vous. Vous dites cela pour vous cacher de moi comme tout à l’heure. Mais Dieu vous trouvera et vous fera roi. C’est une voix honnête. Écoute-la, Charles. Vous êtes arrivée à temps. Je vous ai pris un instant pour le Dauphin. Je suis son cousin, le duc d’Alençon. Je suis contente que vous soyez ici, mon bon duc. Plus nous réunirons de sang royal, plus forte sera notre cause. Méfiez-vous d’elle, monseigneur. J’essaie. Mais chaque fois que je croise son regard, je crois ce qu’elle dit. Raison de plus. Gentil Dauphin, si je vous dis des secrets connus de vous et de Dieu seuls, me croirez-vous envoyée par Lui ? Venez avec moi, Jeanne. Nicolas ! Détèle la charrue ! Amène ton cheval et rejoins l’armée de la Pucelle. La Pucelle ! Elle n’a pas d’armée ! Elle en aura bientôt une. Viens ! Les hommes affluent par milliers. La Pucelle est magique. Mon peuple croit en elle. Alors, pourquoi nous retenir ? Pourquoi ? L’armée se forme. Les hommes accourent. L’or afflue au Trésor. On nous donne du grain et du bétail en cadeaux. Vous avez demandé une armée, elle est là. Mais on attend encore un ordre de vous. Pas avant que nous ayons mis la Pucelle à l’épreuve par l’église. Mais c’est terminé. La commission d’examen l’a interrogée à Poitiers pendant semaines. On s’est renseigné à Domrémy et à Vaucouleurs pour tout vérifier. L’église l’a reconnue humble, dévote, honnête et simple. On n’a certes trouvé que du bon en elle. Mais il peut être malavisé de l’envoyer à la bataille. Présentement, vous êtes en vie. Mais si vous entrez en guerre, vous risquez votre royaume, mais votre vie aussi. Je ne conduirai pas l’armée, c’est elle. Une fille de ferme à la tête de l’armée de France ? Vous serez la risée de toute la chrétienté. Je le suis déjà, grâce à vous