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Je l’ai été, moi-même, si souvent. On se quitte sans nouvelle dispute. Tranquillement et calmement. Je sais tout. Tu pars demain à h avec lui en avion pour le Canada, chasser l’orignal. Oh, c’est donc cela. Tu ne lui as pas dit que c’était fini entre vous. Tu ne lui as pas dit que tu m’aimes radio Au lieu de cela, tu vas le prendre dans tes bras et lui dire : « Oui, chéri, j’irai avec toi, n’importe où. Je suis ta bonne et loyale épouse. Je n’aime que toi, personne d’autre ». Paul, s’il te plait, tu dois t’en aller. John, regarde qui vient d’arriver. Hello, M. Orman, ravi de vous voir. Comment allez-vous ? J’ignorais que tu attendais le célèbre M. Orman, ce soir. Je ne te l’ai pas dit, mais j’y comptais. D’une certaine façon. Paul a donné la première de sa nouvelle pièce ce soir. Ah, oui. Alors, la nouvelle pièce est un bide, hein ? Non, au contraire. C’est un très beau succès. Je passe le week-end pas loin d’ici, et vous souhaite bonne chasse. Au Canada, n’est-ce pas ? Oui, je chasse toujours au Canada. Eh, vous là-bas ! Pas si vite. Prendrez-vous un verre, M. Orman ? Non, merci. Éthel ? Non. Ne crois-tu pas que c’est assez ? Franchement, non. Et en plus, tu fais des mélanges. S’il te plaît, John. C’est ainsi que j’aime mes verres, mélangés. Ça garde mon intérêt pour la boisson. Sinon, je m’ennuie. Sûr, vous n’en voulez pas un ? Non, merci. J’ai d’autres remèdes à l’ennui. J’imagine. Désolé de ne pouvoir rester à votre fête. Je vous dis donc au revoir et un très bon voyage à tous deux. Eh bien, vous gaspillez l’un de vos au revoir, M. Orman. Ma femme ne m’accompagne pas. Elle a insisté pour rester. C’est ce vieil Charlie Henderson. Faut que je lui parle avant qu’il soit trop fait. Eh bien, au revoir. Au revoir. Va au pavillon au bout du jardin. Fais attention, j’y vais tout de suite. Je t’adore. Pardonne-moi d’avoir douter de toi. C’est sans importance. Est-ce que tu m’aimes ? Oh, oui, bien sûr, je t’aime. Le temps, nous en avons peu. Comment ça, tu as le reste de ta vie. Mais, Paul radio Allez, viens, assieds-toi. J’ai appris quelque chose ce soir. J’ai compris combien je t’aime. Tu m’as dit ça, il y a un an déjà. Et tu m’as laissé tombée. Tu m’as laissée l’épouser. Tu n’as même pas téléphoné. Si tu avais demander mon pardon radio J’ai été stupide. J’ignorais alors que l’amour était plus qu’une bonne scène. La plus charmante des scènes. J’ignorais que c’était quelque chose qui radio qui pouvait vous déchirer le cœur et vous brûler jusqu’au sang. C’est ce que tu ressens ? Et toi ? Ma chérie. Je sais ce que tu faisais. Tu me disais des mensonges et à lui aussi, je sais. Je l’ai moi-même trop fait. Mais c’est fini, pour nous deux. Que veux-tu dire ? Tu viens avec moi, demain. Au Brésil. Tu peux lui câbler. On y restera jusqu’à ce qu’il t’accorde le divorce. Et puis, on se mariera. Mariera ? Toi ? Oui, moi. J’ai besoin de toi. J’en ai pris conscience aujourd’hui. J’ai besoin de toi et je dois le payer. Tu m’effraies. Mais tu radio m’aimes assez ? Oh, oui, chéri. Je t’appelle dans la matinée, juste après son départ. Mais si tu m’aimes tant, pourquoi avais-tu si peur dans la maison ? Il est très curieux quand il boit. Je ne voulais pas qu’il t’arrive quelque chose. Pourquoi ? Je ne le supporterais pas. Je ne pourrais pas vivre sans toi. Je ne pourrais pas radio Murray Hill , s’il vous plaît. Qui appelles-tu ? M. Webb, mon manager. Pourquoi, lui ? J’ai des nouvelles pour lui. Il attend dans mon appartement. Quelles nouvelles, Paul ? Embrasse-moi. Je t’adore radio follement, stupidement, aveuglément. Allo, Oliver ? Oui, c’est moi. Peu importe où je suis. Écoute-moi bien et ne discute pas. Je veux que tu arrêtes la pièce. J’ai dit d’arrêter la pièce. Oui, cadenasse le théâtre. Je pars demain pour six mois. Paul, tu arrêtes un succès ? Chérie, tu en vaux mille. J’espère. Oliver. Non, non. J’ai bien toute ma tête. En fait, c’est bien la première fois depuis que je suis né. Fais ce que je te dis ! C’est mon spectacle, mon argent, mon théâtre. Ferme-le ! Très bien, paie-les tous. Et prends-moi deux billets pour Rio. Pour demain. C’est cela. Je me surprends un peu, moi-même. T’ai-je semblé très naïf ? Non. C’est ainsi que vont les choses. Toujours agir jusqu’à trouver quelque chose en quoi l’on croit. Éteints la lumière. La fête devenait ennuyeuse. Trop de gens bourrés. Je te cherchais. On discutait de la nouvelle pièce de Paul. C’était si bruyant là-dedans. Oui, je l’imagine. Je me demandais si tu avais changé d’avis. À quel propos ? Du Canada, de venir avec moi. Oh, non, je crains que non. Oh, comment peux-tu résister au meilleur site de tirs au monde, si l’on cherche l’orignal ? Avez-vous déjà chassé l’orignal, M. Orman ? Non, jamais. Peut-être, aimeriez-vous m’accompagner. John, tu es ivre. N’exagère pas. Je ne suis jamais saoul. Je suis pompette mais pas ivre. Je vous prêterai mon arme préférée, M. Orman. Laissez-moi vous montrez ma collection, l’une des meilleures, vous savez ? La voilà. Il m’a fallu des années pour la réunir, et ici. Celle-la, c’est ma préférée. Jamais, elle ne m’a trahie. La voilà, le colonel Johnson. Colonel, comment allez-vous ? Mais radio J’allais justement partir. Balivernes. J’ai toujours voulu vous parler. Vous permettez, un petit coup de lustre, au Colonel, hein ? Ne pointe pas d’arme dans la maison. Ne t’inquiète pas. Le Colonel n’est pas chargé. Je suis peut-être une broutille, mais pas le Colonel. Il y a trois ans, j’ai eu un wapiti. Le voici. L’année dernière, j’ai tiré trois orignaux. Le Colonel n’était alors que capitaine. Je l’ai promu après le e orignal. De quoi vouliez-vous me parler ? Oh, de plein de choses. Mais on va commencer par les armes. C’est mon dada. Je ne crois pas que ça intéresse, Paul. Oui, les armes ont un certain intérêt, dans des mains d’experts. Exactement. L’homme que cette arme n’intéresserait pas serait un nigaud. Parole, un aveugle pourrait taper l’œil d’un canard à cent pas avec le Colonel. Ce bon vieux, Colonel. Vous vous rappelez de l’ami, là-haut ? Éthel, tu ne saurais pas où j’ai mis la burette d’huile ? John, on doit retourner à la maison, on doit leur manquer. Quoi, tu crois qu’on leur manque ?