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leur roi. Si vous êtes honnête avec vous-même et ceux qui vous ont accompagnée, vous ne pouvez plus rester à l’écart. Vous ne pouvez pas vous taire. Je devrais parler contre lui et le quitter. Oui. Non. Pourquoi, Dunois ? Si vous parlez contre lui, il sera toujours roi. Si vous le quittez, il sera toujours roi. Et la France aura alors un gouvernement corrompu. Pas de foi, pas d’anges gardiens, rien que la corruption. Mais si vous restez à ses côtés, il devra penser à vous et au peuple de France et pas seulement à ses propres intérêts. Serait-il honnête de rester ? Était-ce la volonté de Dieu de mettre le Dauphin sur le trône ? Oui. Alors, c’est le roi qu’il a choisi. C’est à se demander si Dieu a pu se tromper. Non, Dieu n’a pas pu. C’est le roi qu’il a choisi. Et pourtant Jeux Tout gouvernement est fait de négociations. C’est prévisible. Et un pays est chanceux quand ils ne font pas tout ce qu’ils veulent. Mais avec quelqu’un comme vous dans les parages, pour contraindre les négociateurs à bien se tenir. Je resterai avec lui jusqu’à la fin de la trêve. Elle ne pourrait jamais se terminer. Alors je consacrerai mon armure blanche à Dieu. Et je ne quitterai plus jamais son armée. Ne perdez pas courage, Jeanne. Si je devais perdre courage, ce serait en vous disant adieu. Cela ne peut finir ici. Nous nous reverrons, Jeanne. Je n’ai jamais su m’exprimer si ce n’est parjurons. Mais je n’ai pas envie de jurer. Adieu, mon grand ami. Vaillant soldat. Avez-vous prié, ce matin ? Non, j’ai oublié. Pensez à moi quand vous prierez. Jeanne. Laissez-moi m’agenouiller. Vous êtes plus pour moi qu’un roi ou une reine. Pour moi, vous êtes la France et la France est à vous. Vous l’avez trouvée mourante et l’avez abreuvée de victoires. Nous nous sommes abreuvés aussi. Nous avons ainsi formé une nouvelle nation. Nous sommes devenus des hommes nouveaux, dont beaucoup sont tombés. Et je voudrais être mort moi aussi après ce qui vient d’arriver. Roi des cieux. Je suis venue vous saluer. La trêve avec la Bourgogne a été signée. Nous sommes en paix et je ne porterai plus cette armure blanche. Je vous la laisse ici devant l’autel. Nous sommes en paix, mon roi. Mais pas la paix dont nous rêvions. La plus grande bataille reste à livrer. Et nos ennemis se préparent. Et nous nous promenons de ville en ville, traînant la cour, recevant des ambassades, renvoyant des soldats. De ville en ville, on nous fête. De ville en ville, je dois être présente par ordre du roi. Ce seront encore d’autres fêtes dans bien d’autres villes. Doux Seigneur, comme ces réjouissances sont amères ! Je préférerais dormir sur le sol et affronter les lances anglaises. Car maintenant nous perdons ce que nous avons gagné. Je ne le vois que trop. Et mes voix ne m’ont rien dit. Si seulement elles me parlaient à nouveau. Qu’elles me disaient quoi faire, alors, je trouverais le sommeil et j’accepterais mon destin. Alors, je vous le demande encore et encore, dois-je demeurer avec le roi et sa cour, occupés à ces futilités qui remplissent les jours ? Si mes voix ne répondent pas, je ne puis rester ici. Je dois reprendre les armes et combattre comme avant. Que mes voix me parlent si je me trompe. Qu’elles me parlent maintenant. Ai-je été abandonnée ? Ai-je commis une erreur impardonnable ? Toujours pas de réponse. Alors, je dois partir et combattre l’ennemi, Roi des cieux. Je trouverai une nouvelle armure et non celle éclatante avec laquelle j’ai apporté votre message. Mais une autre sombre et humble, celle d’un simple soldat. Il y a longtemps, mes voix m’ont dit que je serais faite prisonnière. Mais au moins, j’aurai des armes entre les mains. Je pense avoir le courage de mourir, mais pas d’une mort quelconque. Regardez ! La voilà ! Regardez ! Ils ont pris la sorcière ! La Pucelle est prisonnière ! Venez voir. Voici la sorcière ! C’est donc vous la Pucelle ? La paysanne qui conduit l’armée et couronne le roi. En tant que Français, je vous admire. En tant que bourguignon, je suis le chanceux qui vous a capturée. Aux portes de Compiègne ? Oui. On levait le pont-levis lorsque nous tombâmes sur elle. Nous l’avons épargnée. Bravo, capitaine. Vous prendrez soin d’elle. Vous serez en bonnes mains. On a pris ma bague. Rendez-la-moi. Monseigneur l’évêque de Beauvais. Bienvenue, monseigneur. Bonjour. Le vin s’impose lorsqu’on négocie. Merci. Cette salle me rappelle des circonstances moins heureuses. Oui, le souffle vous manquait. Vous échappiez à la Pucelle. Que vous détenez, à présent. Que je détiens, oui. Dois-je vous envoyer l’argent ? Cinq mille livres ne suffisent pas, monseigneur. Je puis trouver davantage ailleurs. Cinq mille livres font une grosse somme. On a payé moins pour des rois. Ce cas est différent. Les sorcières coûtent cher. Cinq mille. Oui ou non ? Cinq mulets, dix sacs. Chaque sac contient-il ou livres ? Seriez-vous en train de mentir ? Vous semblez avoir le droit de monter jusqu’à livres. Alors, vous en demanderiez . Un bon chrétien la livrerait pour rien. C’est une sorcière, une hérétique, idolâtre. Elle doit être brûlée. Attendez, monseigneur. Si l’affaire n’est que religieuse, pourquoi offrir de l’or anglais ? L’Angleterre est fille authentique de l’église. Elle se donne corps et âme pour écraser cette hérésie. Oui. Quand la Pucelle battait les Anglais, c’était de l’hérésie. Sans parler de votre propre fuite. Quel est votre camp, mon ami ? Comme tout le monde, celui de mon propre intérêt. Tout comme vous, comme les Anglais, les Français, les Bourguignons. Cette fille est la seule à ne pas songer à son propre intérêt. Et j’ai honte de vous la vendre, même pour livres. Soit ! livres. Accepté ? Allons les compter. Vous tissez si bien. J’ai de belles étoffes de Bruxelles. Faisons une robe pour vous, Jeanne. Merci, madame, mais je n’en veux pas. Vêtue ainsi, on peut voir que j’assume encore mes actes. Je ne peux pas en changer. Qu’y a-t-il ? Le maître demande la Pucelle. Il est dans la chambre forte, à compter l’argent. Une montagne d’argent. Mon roi. Mon roi a payé ma rançon. Les Anglais. Mon roi ! Vous pouvez l’emmener. Messieurs et maîtres, moi, Pierre Cauchon, par la miséricorde divine, évêque de Beauvais, vous remercie d’être venus dans la ville de Rouen, afin de m’assister dans le procès sur le point de commencer. J’espère parler au nom de tous quand je dis que nous désirons ardemment un procès juste, impartial et irréprochable. Ainsi, sur ordre de notre souverain, Sa Majesté Henri VI, roi de France et d’Angleterre, son représentant l’enfant de Warick nous honore de sa présence. Monseigneur, en accord avec les ordres qui m’ont été donnés et en ma qualité d’inquisiteur, j’invite la femme connue sous le nom de Jeanne la Pucelle, à se présenter devant nous et à répondre de ses accusations. Maître Jean Massieu, présentez l’accusée. Monseigneur, ladite Jeanne a deux requêtes à vous présenter. La première est d’entendre la messe avant de se présenter à vous. La seconde est d’avoir des prêtres français comme anglais a vos côtés. Ces points ont été déjà évoqués, maître Jean. Après avoir consulté les autorités les plus éminentes, et avoir pris en considération les crimes dont elle est