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ui qui a cherché à reprendre son trône avec l’aide d’un tel apostat ! Nous vous avons amenée ici pour vous donner une dernière chance. Abjurez-vous vos dits et vos faits pour lesquels nous vous avons condamnée ? Au feu, la sorcière ! Je m’en remets à Dieu et au pape. Le pape est à Rome. Soumettez-vous à nous ! Sinon, nous vous livrerons au bourreau. Je me soumets à Dieu et au pape. Soumettez-vous à nous ou mourrez ! Abjurez et vous irez en prison d’Église. Si vous vous soumettez, vous irez en prison d’Eglise. Au feu ! Jeanne, il lit la sentence d’excommunication ! Abjurez ! Cela signifie sa mort ! Signez, Jeanne. Abjurez ! Abjurer, qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire vous soumettre à vos juges. Vous échapperez au feu et n’irez plus en prison anglaise. Mon cher Dieu. Abjurez ! Sauvez-vous, Jeanne ! Je vous soumets mes dits et mes faits. J’aime mieux abjurer que d’être brûlée. Elle se soumet ! À mort! Au feu ! Au feu ! Non, signez de votre nom. Silence ! La Pucelle a abjuré. Nous devons la recevoir en pénitence. Au nom du Seigneur, amen. Vous rentrez enfin dans le sein de notre mère l’Eglise et nous vous absolvons de l’excommunication. Mais pour que vous expiiez vos crimes et afin de s’assurer que vous ne retombiez en hérésie, nous vous condamnons à la prison perpétuelle, au pain de la douleur et à l’eau de l’affliction. Mon Père, menez-moi à la prison d’Eglise. Mettez-moi avec des femmes. Elle nous échappe. Vous nous avez trompés et avez trahi le roi. Ayez confiance, monseigneur. Je vous l’ai dit. Elle brûlera. Nous l’aurons bientôt. Nous vous donnerons un vêtement de femme, portez-le. Ne portez plus jamais des habits d’homme. J’obéirai. Non, je ne rentrerai plus ici ! On m’a promis la prison d’Église ! On m’a menti ! On m’a menti ! Mon Dieu. Pardonnez-moi, pardonnez-moi ! J’ai eu peur. J’ai parlé dans la crainte du feu. J’ai damné mon âme pour sauver ma vie. Vous me parlez et je vous ai renié. Mon enfant. Votre vêtement de femme. Vous ne l’avez pas encore mis. Ils sont venus s’en assurer et vous avez violé votre serment. Vous devez le mettre. Mettez-le vite avant qu’ils n’arrivent. Les gardes vont vous ôter vos chaînes. Il est trop tard. Comme prévu. Elle n’a pas tenu parole. Si, mais nous n’avons pas agi honnêtement envers elle. Les gardiens anglais sont toujours là. Elle a gardé ses vêtements d’homme et a violé son serment. Il lui était impossible de le tenir. Vous outrepassez vos fonctions, maître Jean. J’en appelle à l’lnquisiteur. Elle sera condamnée, c’est tout. Un instant. Si cette fille a été obligée de ne pas tenir parole, je refuse de m’associer à sa condamnation. Si nous quittons cette cellule, mettrez-vous cette robe ? Non, je ne la mettrai pas. J’ai entendu à nouveau mes voix. Elles m’ont reproché de les avoir reniées, mais m’ont pardonnée. J’ai confiance en elles. Je n’en ai aucune en vous. Voilà une réponse fatale. Jeanne. Savez-vous ce que cela signifie ? Cela signifie le bûcher et votre mort. Vivre infidèle est pire que le feu, plus terrible que mourir jeune. Je n’ai plus rien à faire ici-bas. Renvoyez-moi à Dieu, de qui je viens. Voilà, c’est fini. Oui. Elle sera exécutée. Que dois-je écrire ? Écrivez qu’elle a rechute et que nous devons l’abandonner. Évêque. C’est par vous que je meurs. Si elle est excommuniée, pourquoi lui donner l’absolution et la communion ? L’évêque a dit de lui donner tout ce qu’elle voudra. Il se contredit. Une preuve de plus d’incohérence et de culpabilité. Mourir ne peut pas prendre beaucoup de temps. Il y aura un peu de douleur, et tout sera fini. Non. La douleur ne sera pas faible, mais elle disparaîtra. Je le vois clairement maintenant. Ma victoire sera mon martyr. Mon évasion sera ma mort. Sorcière ! Que Dieu soit avec vous, Jeanne. Pardonnez-moi. Mon Dieu, pardonnez-moi. Pardonnez-nous tous. HÉRÉTIQUE RELAPSE, SORCIÈRE, BLASPHÉMATRICE, IDOLÂTRE, APOSTATE Ce n’est qu’une enfant. Dieu, sauvez-la ! Sauvez-la ! Reculez ! Vous êtes l’évêque du diable ! Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit Jeux Donnez-moi une croix que je puisse tenir. Quelle honte qu’après avoir abjuré vos erreurs, le diable et l’hérésie aient repris votre cœur et que vous soyez retournée à vos crimes. Ainsi, nous, vos juges, décrétons que vous, Jeanne, surnommée la Pucelle, sujette à vos prétendues révélations, êtes une hérétique relapse, Dieu vous bénisse. Une sorcière, menteuse, pernicieuse, présomptueuse, séditieuse, cruelle, apostate et schismatique. Nous vous abandonnons donc au bras séculier, en lui demandant de modérer son jugement et qu’au cas où des signes de pénitence apparaîtraient, les sacrements vous soient administrés. Je suis une bonne chrétienne. Bourreau. Faites votre devoir. Lâches ! Vous devriez avoir honte ! Hommes qui êtes dans l’erreur, qui vous trahissez vous et votre pays. Vous imposez la grandeur et un nom immortels à votre ennemi en chef. Le bourreau a maintenant allumé ses fagots, élevant son esprit au-delà du feu, répandant son corps dans le vent, et vous ne verrez pas la fin de cette journée. Ses quelques victoires auraient pu n’être qu’un succès sans lendemain. Mais vous en avez fait un symbole. Ses cendres et ses paroles auront l’effet de graines qui prendront racine dans les déserts et sur les pavés. Elles fleuriront devenant hérauts et prophètes qui répandront sa gloire. Cette ère sera la sienne. Ce siècle sera le sien. Et nous autres, prêtres et rois, nous ne serons que les simples personnages de sa tragédie. Mon Père. Priez pour moi. Je serai damné pour l’éternité. J’ai brûlé une sainte. Va. Enfant de Dieu. Fille de France. Va. Va. Mon Dieu. Vous avez toujours été avec moi. Soyez avec moi maintenant, à travers les ténèbres, moi qui n’ai jamais voulu blesser personne, ne permettez pas qu’on blesse en mon nom. Venez-lui en aide, saints du Paradis. Venez à sa rencontre, Anges de Dieu. Recevez son âme. Offrez-la au Tout Puissant. Puisse le Christ la recevoir et les anges la mener au Paradis. Maintenant, à l’heure de notre mort. Amen. Jésus! Jésus! FIN Bien sûr. Tous les rapports arrivent chez moi. Comment sais-tu qu’ils sont exacts ? Ils sont officiels. Tout va bien, alors. Et qu’en fait la commission ? Elle lit le rapport, puis félicite l’autorité mandante pour son action civilisatrice. Tu veux bien arrêter ? Arrêter de quoi ? Arrête ! Tu fais comme l’autre soir. Tu nous prends pour des bureaucrates, des clercs, comme tu dis. Arrête de nous humilier. Je suis diplomate. Nous sommes formés pour voir l’envers du décor. Les choses ne sont pas aussi simples que tu le voudrais. Bonjour, Adrien, madame Deume. Bonjour Jeux monsieur. Tu es tout rouge, Adrien. Tu réalises ce qui vient de se passer ? Non. Il m’a appelé par mon prénom, Ariane. Le chef de cabinet du secrétaire général de la Société des Nations. Un juif, bien que ça ne se voie qu’à peine. Les femmes sont folles de lui. Il respire la classe. Mais Jeux Il va trop loin. Il veut que cet empereur éthiopien prenne la parole à l’assemblée. Rends-toi compte : Un juif défiant les Italiens en faveur de noirs. Nous devrions l’inviter à dîner. C’est sa maîtresse. Rhabille-toi ! Taisez-vous ! Asseyez-vous ! Mes promenades