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Radio Orient 106.4 FM

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J’ai dû mentir, duper et soudoyer pour vous rencontrer. Qu’avez-vous donné au maître d’hôtel ? Cinq louis d’or. Était-ce trop ? De l’argent bien dépensé. Lauzun, je vous adore. Embrassez-moi et laissez-moi découvrir mon prix. Je profiterai de vous plus tard. Madame. Bonne chance au jeu. Je me sens chanceux ce soir. Mon cher ami et un amant incomparable. Que puis-je dire, madame ? La passion nous a saisis avant que le roi s’intéresse à moi. C’est votre première visite à Fontainebleau ? Oui. N’avez-vous pas de titre ? Pas une goutte de sang noble. Vous êtes ici de votre propre mérite. Je connais un homme célèbre. Je vois. J’allais vous offrir Lauzun, mais vous êtes servie. Athénaïs. Palatine. Et madame de Barra. Je suis ravie de vous revoir. Princesse. Appelez-moi madame. C’est affectueux. Tout le monde le fait. Venez. Mon espace secret. Vous creusez dans la terre ? Oui. Mais vous n’êtes pas noircie par le soleil. Peut-être un peu. Vous n’avez jamais eu la variole. Votre teint est clair. Montrez-nous vos seins. Sont-ils jolis ? Voulez-vous voir les miens ? Ce sont les plus beaux. Oui, à part ceux de Suzanne, qui a ans. Les siens sont parfaits. Tenez, touchez. Vos yeux ont la couleur de la mer. La ligne de votre robe est différente. J’aime la taille. Êtes-vous mariée ? Veuve. Aimiez-vous votre mari ? Oui. Des enfants ? Morts ? Une fille. Quel âge ? Six ans. Palatine a perdu un fils, elle aussi. Il avait quatre ans. Si petit et si beau. Charles avait un an. Joan et Ann sont mortes en même temps. La variole. J’ai perdu mon mari et mon fils sur le champ de bataille. Ils sont morts en s’étreignant. Je survis à peine. Comment sont-ils morts ? Est-ce pénible pour vous d’en parler ? Ça arrive. J’ai tout mis dans un coffre. Leurs vêtements, leurs chaussures, ses jouets. Je n’ai pas eu le courage de l’ouvrir depuis. Quand vous serez assez forte, ma chère. Quand vous serez assez forte. Il est défendu de parler de la mort à la cour. Le roi n’aime pas ça. Mais nous le faisons entre nous. Personne n’efface un enfant du cœur de sa mère. J’ai confié mes enfants aux soins de Maintenon. Elle s’est retournée contre moi depuis. Vieille bigote. Ça m’étonne qu’elle ne soit pas entrée chez les sœurs. L’habit n’est pas si luxueux. Le roi vient. Avez-vous été présentés ? Non. Votre Majesté, j’ai le plaisir de vous présenter madame de Barra. Madame. Votre Majesté. Est-ce une rose des quatre saisons ? Ce l’est, sire. Pour le jardinier le plus célèbre au monde. Permettez-moi, Votre Majesté. Un parfum léger et honnête. Naturel, sans artifices. Certaines roses semblent fanées ou trop épanouies. C’est le sort qui attend toutes les roses, sire. Continuez, madame. Les roses sont exposées aux éléments, Votre Majesté. Les boutons fleurissent, puis la fleur se fane. Vraiment, madame ? La rose pousse sans le savoir, passant naturellement d’un état au suivant, et même si les éléments la traitent avec cruauté, elle n’en est pas consciente et continue jusqu’à la fin sans juger de sa beauté. Hélas, il n’en est pas de même pour nous. Si une rose pouvait parler, que dirait-elle ? Oui, je suis ici, j’ai existé sous le regard de la nature, et après moi, mes enfants vivront. Y a-t-il plus grande contribution ou fin plus gracieuse ? Une sage rose. Comment le jardinier peut-il protéger cette rose des cruels éléments du changement ? De la patience, de l’attention et un peu de chaleur du soleil. Voilà nos plus grands espoirs, Majesté. Je vous suis reconnaissant de me le rappeler, madame. Venez faire un tour avec moi. Vous me parlerez de vos progrès dans notre jardin. De la gentillesse, sans qu’on l’achète. Vous avez été très brave, ce soir. J’espérais qu’il m’écoute. Ça suffit, l’humilité. Te voilà. Philippe. Tu es habillé. Je pars à Chartres pour affaires. J’emmène Marie-Claire. Il y a un théâtre de marionnettes et une pâtisserie. Marie-Claire ! Es-tu là ? Papa ! L’as-tu trouvée ? Belle Boobie dormait avec maman. Bonjour, Marie-Claire. Vilaine poupée ! Viens ici, je te punirai. Bon sang. Est-ce qu’elle va bien ? Ne sois pas ridicule. Elle est en tissu. Sabine, j’ai quelque chose à te dire. Depuis quand ? Nous ne sommes plus proches. La plupart des hommes prennent une maîtresse, dans les circonstances. Les circonstances ? Comment s’appelle-t-elle ? Diane. Où vit-elle ? À Berry. Pas très loin. Le carrosse arrive. On en reparlera. Quand reviendras-tu ? Ce soir, madame. Ne m’appelle pas madame, Philippe. Marie-Claire, attache tes lacets. Tu vas trébucher. Je ne peux pas, maman. Attends là. Maître, regardez. Marie-Claire. Marie-Claire. Jean, la roue. J’en ai parlé au maître. Il dit que ça tiendra jusqu’à Berry. Berry ? Marie-Claire ! Je n’ai pas embrassé maman. Arrêtez ! Arrêtez ! Non, non ! Non ! Non ! Sabine ! Elle était la plus belle chose que j’aie faite, et je l’ai tuée. Voulais-tu qu’ils meurent ? Était-ce planifié ? C’était le choix de ton mari. Il a emmené l’enfant. Non, c’était ma faute. C’était ma faute. Je l’ai laissé l’emmener. Et s’il n’y avait personne à blâmer ? À quoi sert le blâme ? Que ce soit arrivé et que tu aies survécu, c’est suffisant. On ne peut pas en demander plus. C’est suffisant. Qu’est-ce qui t’aiderait ? Que tu me prennes dans tes bras. Qu’arrivera-t-il à ta femme ? Nous n’étions pas comme ça au début. Nous avons dû dicter à l’autre comment agir. Je suis à blâmer autant qu’elle. Elle vivra sa propre vie. Elle le sait, à présent. Et nous ? Nous nous influencerons mutuellement. Ce n’est pas le bon chemin. Oui, ce l’est. On est derrière la clôture. Pour l’amour du ciel ! Je dois le louer. C’est un gaspillage d’argent ! Que veux-tu dire ? Personne ne nous verra. La musique vient des cieux. Bon vent, Sabine. Madame a la chance d’avoir de bons amis. Il l’adore. Est-ce que je rougis ? Tu es superbe. Dis-tu ça pour me flatter ? Est-ce que c’est mal ? Appelle-moi encore madame.